仏語再勉強の軌跡

フランス語の本が楽しめるようにするのが今年の目標

仏語再勉強の軌跡342

1. Robbie の続き、その1

 

Il n'était pas robot à se laisser convaincre aussi aisément. S'entêtant à regarder le ciel, il secoua la tête avec encore plus d'emphase.

« Je t'en prie, Robbie, porte-moi. » Elle lui entoura le cou de ses bras roses et l'étreignit avec force. Puis changeant d'humeur en un instant, elle s'écarta. « Si tu ne veux pas, je vais pleurer. » Et son visage se crispa en une grimace lamentable.

Robbie au cœur dur ne se laissa pas émouvoir par cette affreuse éventualité et secoua la tête une troisième fois. Gloria jugea nécessaire de jouer sa carte maîtresse.

« Si tu ne veux pas, s'écria-t-elle, je ne te raconterai plus d'histoires, c'est tout. Plus une seule ! »

Devant cet ultimatum, il capitula tout de suite, sans condition, hochant la tête avec tant de vigueur que le métal de son cou résonna. Non sans des gestes prudents, il souleva la fillette et la déposa sur ses larges épaules plates.

Gloria ravala aussitôt les larmes qu'elle menaçait de verser et roucoula de plaisir. La peau métallique de Robbie maintenue à la température constante de vingt et un degrés par les ressorts à haute résistance répartis dans sa carcasse était d'un contact agréable et le magnifique son de cloche fêlée que produisaient les talons de la fillette en tambourinant contre la poitrine du robot était fort enchanteur.

« Tu es un croiseur aérien, Robbie, un grand croiseur aérien tout en argent. Écarte les bras à l'horizontale... il le faut, Robbie, si tu veux être un croiseur aérien. »

Elle tourna la tête du robot et se pencha à droite. Il s'inclina fortement. Elle équipa le croiseur d'un moteur qui faisait B-r-r-r puis d'armes qui faisaient Boum et Ch-ch-ch-ch. Des pirates les prirent en chasse et l'artillerie du croiseur entra en action. Les pirates tombaient en pluie.

« J'en ai eu un... et encore deux ! » cria-t-elle. Ensuite: « Plus vite, messieurs! dit-elle, la mine sévère. Nos munitions commencent à s'épuiser. »

Elle visa par-dessus son épaule avec un courage indomptable, et Robbie était un navire spatial fonçant dans le vide au maximum d'accélération.

Il galopait à travers le pré, droit vers le carré d'herbe haute à l'autre extrémité, lorsqu'il stoppa avec une brusquerie qui arracha un cri à la jeune amazone aux joues empourprées, puis il la déposa sur le moelleux tapis vert.

Gloria haletait, avec par intermittence des murmures excités : « C'était super! »

Robbie attendit qu'elle ait repris son souffle pour tirer gentiment sur l'une des mèches de cheveux de la fillette.

« Tu veux quoi ? » fit-elle, les yeux agrandis par une candeur apparemment sans artifice qui ne trompa nullement son énorme « nurse ». Il tira plus fort sur la mèche.

« Oh, j'y suis ! Tu veux que je te raconte une histoire. » Il hocha vivement la tête.

« Laquelle ? »

Robbie décrivit un demi-cercle dans l'air avec un seul doigt.

« Encore? protesta Gloria. Je t'ai déjà raconté Cendrillon au moins un million de fois. Tu n'en as pas assez?... C'est un conte pour bébés. »

Nouveau demi-cercle.

« D'accord... »

Elle prit un air inspiré, se repassa mentalement les détails du conte (ainsi que plusieurs ajouts de son cru, d'un nombre d'ailleurs conséquent) et commença :

« Tu es prêt? Bon. Il était une fois une belle petite fille qui s'appelait Cendrillon. Elle avait une belle-mère terriblement cruelle, deux belles-sœurs très laides tout aussi cruelles, et... »

Elle atteignait le point culminant du récit - aux douze coups de minuit, chaque chose reprenait son aspect banal et quotidien; Robbie écoutait avec passion, les yeux brûlants - lorsqu'elle fut interrompue.

« Gloria ! »

C'était la voix haut perchée d'une femme qui venait d'appeler non pas une fois, mais plusieurs ; et on y discernait la nervosité d'une personne chez qui l'anxiété prenait le pas sur la patience.

<< Maman m'appelle, dit la fillette, un peu inquiète. Je crois que tu ferais bien de me ramener à la maison, Robbie. »

Il obéit avec célérité; quelque chose en lui estimait qu'il devait obéir à Mme Weston sans le moindre soupçon d'hésitation. Le père de Gloria passait le plus souvent la journée hors de la maison - sauf le dimanche, comme aujourd'hui -, mais quand il était là, il se montrait enjoué et compréhensif. La mère de Gloria, par contre, le mettait mal à l'aise et il avait tendance à fuir sa présence.

Mme Weston les aperçut dès qu'ils se redressèrent au- dessus du rideau d'herbe haute et se retira dans la maison pour les attendre.

<< Je me suis égosillée à t'appeler, Gloria, dit-elle sévèrement. Où étais-tu donc ?

- J'étais avec Robbie, balbutia la fillette. Je lui racontais Cendrillon et j'ai oublié l'heure du dîner.

- Ma foi, dommage qu'il n'ait pas eu plus de mémoire. » Puis, comme si cette réflexion lui rappelait la présence du robot : « Vous pouvez disposer, Robbie. Elle n'a plus besoin de vous pour le moment. Et ne vous avisez pas de revenir avant que je vous appelle », ajouta-t-elle d'un ton brusque.

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He was not a robot to be convinced so easily. Continuing to look at the sky, he shook his head even more emphatically.

“Please, Robbie, carry me.” » She wrapped her pink arms around his neck and hugged him tightly. Then changing her mood in an instant, she moved away. “If you don’t want to, I’ll cry.” » And his face contorted into a pitiful grimace.

Hard-hearted Robbie was unmoved by this dreadful possibility and shook his head a third time. Gloria found it necessary to play her trump card.

“If you don’t want to,” she cried, “I won’t tell you any more stories, that’s all. Not one more! »

Faced with this ultimatum, he capitulated immediately, unconditionally, nodding his head so vigorously that the metal on his neck resonated. Not without careful movements, he lifted the little girl and placed her on his broad, flat shoulders.

Gloria immediately swallowed back the tears she threatened to shed and cooed with pleasure. Robbie's metallic skin, held at a constant temperature of twenty-one degrees by the high-strength springs distributed throughout his carcass, had a pleasant touch and the magnificent cracked bell sound produced by the little girl's heels drumming against the chest of the robot was very enchanting.

“You're an air cruiser, Robbie, a big silver air cruiser. Spread your arms horizontally... you have to, Robbie, if you want to be an air cruiser. »

She turned the robot's head and leaned to the right. He bowed sharply. She equipped the cruiser with an engine that went B-r-r-r and then weapons that went Boom and Ch-ch-ch-ch. Pirates chased them and the cruiser's artillery came into action. The pirates were falling like rain.

“I had one...and two more!” » she shouted. Then: “Faster, gentlemen!” she said, looking stern. Our ammunition is starting to run out. »

She aimed over her shoulder with indomitable courage, and Robbie was a spaceship hurtling through the void at maximum acceleration.

He was galloping across the meadow, straight towards the patch of tall grass at the other end, when he stopped with an abruptness that made the young amazon with her flushed cheeks cry out, then he placed her on the soft green carpet.

Gloria panted, with intermittent excited murmurs of “That was great!” »

Robbie waited until she had caught her breath before gently tugging on one of the little girl's hair.

" What do you want ? » she said, her eyes wide with a seemingly without artifice candor which in no way deceived her enormous “nurse”. He pulled harder on the wick.

“Oh, I’m there!” You want me to tell you a story. » He nodded quickly.

" Which ? »

Robbie made a half-circle in the air with one finger.

" Again? Gloria protested. I've already told you about Cinderella at least a million times. Haven't you had enough?... It's a story for babies. »

New semicircle.

" All right... "

She took on an inspired look, mentally went over the details of the tale (as well as several additions of her own, of which there were quite a number) and began:

" You're ready? Good. Once upon a time there was a beautiful little girl named Cinderella. She had a terribly cruel mother-in-law, two very ugly sisters-in-law who were just as cruel, and..."

She reached the climax of the story - at the stroke of midnight, everything resumed its banal and everyday aspect; Robbie was listening passionately, her eyes burning - when she was interrupted.

“Gloria!” »

It was the high-pitched voice of a woman who had just called not once, but several times; and we could discern the nervousness of a person in whom anxiety took precedence over patience.

“Mom is calling me,” said the little girl, a little worried. I think you better take me home, Robbie. »

He obeys with celerity; something in him felt that he must obey Mrs. Weston without the slightest hint of hesitation. Gloria's father spent most of the day away from home - except on Sundays, like today - but when he was there, he was cheerful and understanding. Gloria's mother, on the other hand, made him uncomfortable and he tended to flee her presence.

Mrs. Weston saw them as soon as they rose above the curtain of tall grass and retired into the house to wait for them.

"I cried out calling you, Gloria," she said sternly. So where were you?

“I was with Robbie,” the little girl stammered. I was telling him about Cinderella and I forgot about dinner time.

- Well, it's a shame he didn't have more memory. » Then, as if this thought reminded him of the robot's presence: “You can dispose of it, Robbie. She doesn't need you anymore. And don’t you dare come back until I call you,” she added abruptly.

 

仏語再勉強の軌跡341

これから本章です。9つのお話しからなっています。

まず始めは、イントロでスーザン博士が紹介しているように、乳母/子守として作られたロボットであるRobbieロビーのお話しです。喋れない鋼鉄製のロボットですが、8歳のGloriaグロリアの面倒をよく見、いい遊び相手となっています。Gloriaはまさに人間の友達としてロボットと接しています。作者のアシモフの暖かい人間性が溢れている作品です。

ロボットの語源については一番初めのアシモフのイントロにもありますが、以下をご覧ください。良くまとめてあります。

amlogs.co.jp

以下、本のフランス語訳をOCR変換し、Googletranslateで英訳を付けました。ですので、英語は、原書・原文の英語とは微妙に違うところもあります。

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  1. Robbie.

« Quatre-vingt-dix-huit... quatre-vingt-dix-neuf... cent. » Gloria baissa son petit avant-bras potelé de devant sa figure et resta un instant le nez froncé, à cligner des yeux dans la clarté du jour. Puis, tâchant de regarder dans toutes les directions à la fois, elle s'éloigna de quelques pas prudents de l'arbre contre lequel elle s'appuyait.

Elle tendit le cou pour évaluer les possibilités d'un taillis sur sa droite, puis recula encore un peu pour mieux discerner ses recoins ombreux. Le silence n'était troublé que par l'incessant bourdonnement des insectes et le gazouillis occasionnel d'un oiseau téméraire bravant l'ardeur du soleil de midi.

Gloria fit la moue. « Je parie qu'il est entré dans la maison, même si je lui ai répété un million de fois que ce n'était pas du jeu. »

Lèvres minuscules serrées, front barré d'un pli sévère, elle se dirigea avec détermination vers la maison à étage de l'autre côté de l'allée d'accès.

Elle entendit trop tard, dans son dos, un bruissement de feuillage... puis le ploc-ploc rythmé des pieds métalliques de Robbie. Pivotant sur ses talons, elle vit son compagnon triomphant sortir de sa cachette et se diriger vers l'arbre-maison à toute vitesse.

« Attends, Robbie! glapit-elle, dépitée. Tu as triché, Robbie! Tu avais promis de ne pas courir avant que je te trouve. » Ses petits pieds ne pouvaient guère lutter contre les enjambées gigantesques du robot. Soudain, à moins de trois mètres du but, il adopta un train de sénateur et Gloria, d'un suprême galop effréné, le dépassa, haletante, pour venir toucher la première l'écorce de l'arbre.

Rayonnante, elle se tourna vers le fidèle Robbie et, avec la plus noire ingratitude, le récompensa de son sacrifice en le raillant cruellement pour son inaptitude à la course.

« Robbie est une tortue! criait-elle à tue-tête avec toute l'inconséquence d'une petite personne de huit ans. Je le bats comme je veux, je le bats comme je veux ! » psalmodiait-elle d'une voix perçante.

Robbie ne répondit pas, bien entendu. Du moins pas en paroles.

Il fit mine de courir, alors qu'en réalité il trottait sur place, jusqu'au moment où Gloria s'élança à sa poursuite. Alors il régla son allure sur la sienne, la distançant de peu, la forçant à virer sur place en décrivant des crochets courts, ses petits bras battant l'air.

« Robbie, arrête ! » Et sa respiration précipitée transforma son rire en hoquets.

Soudain il la saisit, la souleva et la fit tourner avec lui, et le monde devint un tourbillon surmonté d'un néant bleu, avec des arbres tendant avidement leurs branches vers le vide. Puis elle se retrouva sur l'herbe, appuyée contre la jambe de Robbie, serrant toujours dans sa menotte un doigt de métal dur.

Au bout d'un moment, elle reprit son souffle, repoussa sans grand résultat ses cheveux en désordre, imitant vaguement un geste de sa mère, et se contorsionna pour voir si sa robe était déchirée.

Elle abattit sa main sur le torse de Robbie. « Méchant garçon ! Je vais te donner la fessée ! »

Et lui de jouer la frayeur en se protégeant le visage de ses mains, si bien qu'elle dut ajouter : « Non, Robbie, je ne te donnerai pas la fessée. Mais à présent c'est mon tour de me cacher, parce que tu as les jambes plus longues et que tu avais promis de ne pas courir avant que je te trouve. »

Robbie hocha la tête - en réalité un petit parallélépipède aux angles arrondis relié par un cylindre court mais flexible au parallélépipède plus grand qui lui tenait lieu de torse - et alla docilement s'appuyer contre l'arbre. Une mince feuille de métal descendit sur ses prunelles rougeoyantes; de l'intérieur de son corps monta un tic-tac bruyant et régulier.

« Ne regarde pas... et ne saute pas de chiffres », l'avertit Gloria en courant se cacher.

Le décompte des secondes s'effectua avec une régularité de métronome et, lorsque vint la centième, les paupières se levèrent et les yeux brillants de Robbie balayèrent le paysage pour s'arrêter un instant sur un bout de vichy coloré qui dépassait au-dessus d'un rocher. Il s'avança de quelques pas et s'assura qu'il s'agissait bien de Gloria accroupie derrière cet abri.

Pas à pas, prenant soin de toujours rester entre elle et l'arbre-maison, il s'approcha de la cachette. Une fois la fillette en pleine vue et dans l'impossibilité de prétendre qu'elle n'était pas découverte, il tendit un bras vers elle, claquant l'autre contre sa jambe pour la faire résonner. Gloria se redressa, la mine boudeuse.

« Tu as regardé ! s'exclama-t-elle avec une insigne mauvaise foi. Et puis je suis fatiguée de jouer à cache-cache. Je veux que tu me portes. »

Mais Robbie, offensé par cette accusation injuste, s'assit avec précaution et secoua lourdement sa tête.

Gloria adopta aussitôt un ton enjôleur. « Allons, Robbie, je ne parlais pas sérieusement. Porte-moi. »

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  1.  Robbie

“Ninety-eight...ninety-nine...one hundred. » Gloria lowered her little chubby forearm in front of her face and stood for a moment with her nose wrinkled, blinking her eyes in the light of the day. Then, trying to look in all directions at once, she took a few cautious steps away from the tree against which she was leaning.

She craned her neck to assess the possibilities of a thicket on her right, then moved back a little further to better discern its shady recesses. The silence was broken only by the incessant buzzing of insects and the occasional chirping of a reckless bird braving the heat of the midday sun.

Gloria pouted. "I bet he came into the house, even though I told him a million times it wasn't gambling."

Tiny lips tight, forehead crossed with a severe crease, she headed with determination towards the two-story house on the other side of the access driveway.

Too late, behind her, she heard the rustling of foliage... then the rhythmic plop-plop of Robbie's metal feet. Pivoting on her heels, she saw her triumphant companion emerge from his hiding place and head towards the tree house at full speed.

“Wait, Robbie!” she yelped, annoyed. You cheated, Robbie! You promised not to run until I found you. » His little feet could barely fight against the robot's gigantic strides. Suddenly, less than three meters from the goal, he adopted a senatorial gait and Gloria, with a supreme frantic gallop, passed him, panting, to come first to touch the bark of the tree.

Beaming, she turned to faithful Robbie and, with the blackest ingratitude, rewarded him for his sacrifice by cruelly taunting him for his inability to run.

“Robbie is a turtle!” she shouted at the top of her lungs with all the inconsistency of a little eight-year-old. I beat him how I want, I beat him how I want! » she chanted in a piercing voice.

Robbie didn't answer, of course. At least not in words.

He pretended to run, when in reality he was trotting in place, until Gloria took off after him. Then he adjusted his pace to hers, distancing her a little, forcing her to turn on the spot by describing short hooks, her little arms beating the air.

“Robbie, stop!” » And his hurried breathing transformed his laughter into hiccups.

Suddenly he grabbed it, lifted it and spun it with him, and the world became a whirlwind topped with blue nothingness, with trees stretching their branches eagerly towards the void. Then she found herself on the grass, leaning against Robbie's leg, still clutching a hard metal finger in her handcuff.

After a moment, she caught her breath, pushed back her messy hair without much effect, vaguely imitating a gesture of her mother, and twisted around to see if her dress was torn.

She brought her hand down to Robbie's chest. " Bad boy ! I'm going to spank you! »

And he pretended to be frightened by covering his face with his hands, so that she had to add: “No, Robbie, I won't spank you. But now it's my turn to hide, because your legs are longer and you promised not to run until I found you. »

Robbie nodded - in reality a small parallelepiped with rounded corners connected by a short but flexible cylinder to the larger parallelepiped which served as his torso - and obediently went to lean against the tree. A thin sheet of metal descended on his glowing eyes; from inside his body came a loud and regular ticking sound.

“Don’t look…and don’t skip numbers,” Gloria warned as she ran to hide.

The seconds counted down with the regularity of a metronome, and when the hundredth came, Robbie's eyelids rose and his bright eyes scanned the landscape to stop for a moment on a piece of colored gingham that protruded above 'a rock. He took a few steps forward and made sure that it was really Gloria crouching behind this shelter.

Step by step, taking care to always stay between her and the house tree, he approached the hiding place. Once the girl was in full view and unable to pretend she wasn't discovered, he reached out with one arm towards her, smacking the other against her leg to make it clank. Gloria stood up, her face sulking.

" You watched ! she exclaimed with great bad faith. And then I'm tired of playing hide and seek. I want you to carry me. »

But Robbie, offended by this unfair accusation, sat down cautiously and shook his head heavily.

Gloria immediately adopted a flirtatious tone. “Come on, Robbie, I wasn’t talking seriously. Carry me. »

 

仏語再勉強の軌跡340

Dr. Susan Calvinの後を引き継いだ人の手記の続き、今回で終わり、

本章のいくつかの短編へつなぎます。

(仏文は原書英文からのGoogletranslateですので、本の仏文とは微妙に違います。)

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J'ai essayé de la pousser doucement avec des mots : « Nous aimerions entendre certaines des choses que vous pourriez nous dire ; obtenez votre avis sur les robots. La Presse Interplanétaire atteint l'ensemble du système solaire. L'audience potentielle est de trois milliards, Dr Calvin. Ils devraient savoir ce qu’on peut leur dire sur les robots.

  Il n’était pas nécessaire de pousser le coude. Elle ne m’a pas entendu, mais elle allait dans la bonne direction.

  «Ils le savaient peut-être depuis le début. Nous vendions alors des robots pour une utilisation sur Terre – même avant mon époque, c’était le cas. Bien sûr, c’était à cette époque que les robots ne pouvaient pas parler. Par la suite, ils sont devenus plus humains et l’opposition a commencé. Les syndicats, bien entendu, s’opposaient naturellement à la concurrence des robots pour les emplois humains, et divers segments de l’opinion religieuse avaient leurs objections superstitieuses. Tout cela était bien ridicule et bien inutile. Et pourtant, c'était là.

  Je l'enregistrais textuellement sur mon magnétophone de poche, en essayant de ne pas montrer les mouvements des articulations de ma main. Si vous pratiquez un peu, vous pourrez arriver au point où vous pourrez enregistrer avec précision sans sortir le petit gadget de votre poche.

  « Prenons le cas de Robbie », a-t-elle déclaré. «Je ne l'ai jamais connu. Il a été démantelé l’année précédant mon arrivée dans l’entreprise – désespérément obsolète. Mais j’ai vu la petite fille au musée… »

  Elle s'est arrêtée, mais je n'ai rien dit. Je laisse ses yeux s'embuer et son esprit voyager en arrière. Elle avait beaucoup de temps à couvrir.

  « J’en ai entendu parler plus tard, et quand ils nous traitaient de blasphémateurs et de créateurs de démons, j’ai toujours pensé à lui. Robbie était un robot non vocal. Il ne pouvait pas parler. Il a été fabriqué et vendu en 1996. C’était l’époque d’avant la spécialisation extrême, donc il a été vendu comme bonne d’infirmière… »

  "Comme quoi?"

  «En tant que nourrice…»

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 I tried to nudge her gently with words, “We’d like to hear some of the things you could tell us; get your views on robots. The Interplanetary Press reaches the entire Solar System. Potential audience is three billion, Dr. Calvin. They ought to know what you could tell them on robots.”

 It wasn’t necessary to nudge. She didn’t hear me, but she was moving in the right direction.

 “They might have known that from the start. We sold robots for Earth-use then—before my time it was, even. Of course, that was when robots could not talk. Afterward, they became more human and opposition began. The labor unions, of course, naturally opposed robot competition for human jobs, and various segments of religious opinion had their superstitious objections. It was all quite ridiculous and quite useless. And yet there it was.”

 I was taking it down verbatim on my pocket-recorder, trying not to show the knuckle-motions of my hand. If you practice a bit, you can get to the point where you can record accurately without taking the little gadget out of your pocket.

 “Take the case of Robbie,” she said. “I never knew him. He was dismantled the year before I joined the company — hopelessly out-of-date. But I saw the little girl in the museum —”

 She stopped, but I didn’t say anything. I let her eyes mist up and her mind travel back. She had lots of time to cover.

 “I heard about it later, and when they called us blasphemers and demon-creators, I always thought of him. Robbie was a non-vocal robot. He couldn’t speak. He was made and sold in 1996. Those were the days before extreme specialization, so he was sold as a nursemaid —”

 “As a what?”

 “As a nursemaid —”

 

仏語再勉強の軌跡339

本のイントロですが、イタリック体で書かれていて、テキスト変換が良く出来ません。

英語原書から抽出して、Googletranslateします。

ロボット心理学者のDr. Susan Calvinが高齢で退職することになり、彼女の後を引き継ぐ人が、今までの経緯をSusanに説明するように頼み、その話を書いたものです。

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INTRODUCTION.

  J'ai regardé mes notes et je ne les ai pas aimées. J'avais passé trois jours chez US Robots et j'aurais tout aussi bien pu les passer chez moi avec l'Encyclopedia Tellurica.

  Susan Calvin était née en 1982, disaient-ils, ce qui lui faisait soixante-quinze ans aujourd'hui. Tout le monde le savait. À juste titre, U.S. Robot and Mechanical Men, Inc. avait également soixante-quinze ans, puisque c'était l'année de la naissance du Dr Calvin que Lawrence Robertson avait pour la première fois souscrit les papiers de constitution de ce qui allait finalement devenir le géant industriel le plus étrange de l'histoire de l'humanité. . Eh bien, tout le monde le savait aussi.

  À l'âge de vingt ans, Susan Calvin avait participé au séminaire de psycho-mathématiques au cours duquel le Dr Alfred Lanning de U.S. Robots avait fait la démonstration du premier robot mobile équipé d'une voix. C'était un gros robot maladroit, peu beau, sentant l'huile de machine et destiné aux mines projetées sur Mercure. — Mais ça pourrait parler et avoir un sens.

  Susan n'a rien dit lors de ce séminaire ; n’a pas pris part à la période de discussion mouvementée qui a suivi. C'était une fille glaciale, simple et incolore, qui se protégeait contre un monde qui lui déplaisait par une expression masquée et une hypertrophie intellectuelle. Mais tandis qu’elle regardait et écoutait, elle ressentit un enthousiasme froid.

  Elle a obtenu son baccalauréat à Columbia en 2003 et a commencé des études supérieures en cybernétique.

  Tout ce qui avait été fait au milieu du XXe siècle sur les « machines à calculer » avait été bouleversé par Robertson et ses circuits cérébraux positroniques. Les kilomètres de relais et de photocellules avaient cédé la place au globe spongieux de plantinumiridium de la taille d'un cerveau humain.

  Elle a appris à calculer les paramètres nécessaires pour fixer les variables possibles au sein du « cerveau positronique » ; construire des « cerveaux » sur papier de telle sorte que les réponses à des stimuli donnés puissent être prédites avec précision.

  En 2008, elle a obtenu son doctorat. et a rejoint United States Robots en tant que « Robopsychologue », devenant ainsi le premier grand praticien d'une nouvelle science. Lawrence Robertson était toujours président de la société ; Alfred Lanning était devenu directeur de recherche.

  Pendant cinquante ans, elle a observé la direction du progrès humain changer – et faire un bond en avant.

  Maintenant, elle prenait sa retraite – autant qu'elle le pourrait. Au moins, elle permettait que le nom de quelqu’un d’autre soit inscrit sur la porte de son bureau.

  C’est essentiellement ce que j’avais. J'avais une longue liste de ses articles publiés, des brevets en son nom ; J'avais le détail chronologique de ses promotions — Bref j'avais sa « vita » professionnelle en détail.

  Mais ce n’était pas ce que je voulais.

  J’avais besoin de plus que cela pour mes articles de fond pour Interplanetary Press. Beaucoup plus.

  Je le lui ai dit.

  « Dr. Calvin, dis-je le plus généreusement possible, dans l'esprit du public, vous et les robots américains êtes identiques. Votre retraite mettra fin à une époque et… »

  "Vous voulez l'angle de l'intérêt humain?" Elle ne m'a pas souri. Je ne pense pas qu'elle sourit jamais. Mais ses yeux étaient perçants, mais pas en colère. J'ai senti son regard glisser à travers moi et sortir de mon occiput et j'ai su que j'étais inhabituellement transparent pour elle ; que tout le monde l’était.

  Mais j’ai dit : « C’est vrai. »

  « L'intérêt humain pour les robots ? Une contradiction.

  « Non, docteur. Hors de toi.

  « Eh bien, on m’a moi-même traité de robot. Ils vous ont sûrement dit que je ne suis pas humain.

  Ils l’avaient fait, mais cela ne servait à rien de le dire.

  Elle se leva de sa chaise. Elle n’était pas grande et avait l’air fragile. Je l'ai suivie jusqu'à la fenêtre et nous avons regardé dehors.

  Les bureaux et les usines d’U.S. Robots étaient une petite ville ; espacés et planifiés. Elle était aplatie comme une photographie aérienne.

  «Quand je suis arrivée ici», a-t-elle déclaré, «j'avais une petite chambre dans un bâtiment juste là où se trouve actuellement la caserne des pompiers.» Elle a pointé du doigt. « Il a été démoli avant votre naissance. J'ai partagé la chambre avec trois autres personnes. J'avais un demi-bureau. Nous avons construit nos robots dans un seul bâtiment. Sortie : trois par semaine. Maintenant, regarde-nous.

  «Cinquante ans», dis-je, «c'est long».

  "Pas quand on les regarde", dit-elle. "Vous vous demandez comment ils ont disparu si rapidement."

  Elle retourna à son bureau et s'assit. Elle n’avait pas besoin d’expression sur son visage pour avoir l’air triste, d’une manière ou d’une autre.

  "Quel âge as-tu?" elle voulait savoir.

  « Trente-deux », dis-je.

  « Alors vous ne vous souvenez pas d’un monde sans robots. Il fut un temps où l’humanité affrontait l’univers seule et sans ami. Maintenant, il a des créatures pour l'aider ; des créatures plus fortes que lui, plus fidèles, plus utiles et qui lui sont absolument dévouées. L'humanité n'est plus seule. Avez-vous déjà pensé aux choses de cette façon ?

  « J’ai bien peur que ce ne soit pas le cas. Puis-je vous citer ?

  "Vous pouvez. Pour vous, un robot est un robot. Engrenages et métal ; électricité et positrons. — De l'esprit et du fer ! Fabriqué par l'homme ! Si nécessaire, détruit par l'homme ! Mais vous n’avez pas travaillé avec eux, donc vous ne les connaissez pas. Ils sont d’une meilleure race que nous.

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INTRODUCTION.

 I looked at my notes and I didn’t like them. I’d spent three days at U.S. Robots and might as well have spent them at home with the Encyclopedia Tellurica.

 Susan Calvin had been born in the year 1982, they said, which made her seventy-five now. Everyone knew that. Appropriately enough, U.S. Robot and Mechanical Men, Inc., was seventy-five also, since it had been in the year of Dr. Calvin’s birth that Lawrence Robertson had first taken out incorporation papers for what eventually became the strangest industrial giant in man’s history. Well, everyone knew that, too.

 At the age of twenty, Susan Calvin had been part of the particular Psycho-Math seminar at which Dr. Alfred Lanning of U.S. Robots had demonstrated the first mobile robot to be equipped with a voice. It was a large, clumsy unbeautiful robot, smelling of machine-oil and destined for the projected mines on Mercury. — But it could speak and make sense.

 Susan said nothing at that seminar; took no part in the hectic discussion period that followed. She was a frosty girl, plain and colorless, who protected herself against a world she disliked by a mask-like expression and a hypertrophy of intellect. But as she watched and listened, she felt the stirrings of a cold enthusiasm.

 She obtained her bachelor’s degree at Columbia in 2003 and began graduate work in cybernetics.

 All that had been done in the mid-twentieth century on “calculating machines” had been upset by Robertson and his positronic brain-paths. The miles of relays and photocells had given way to the spongy globe of plantinumiridium about the size of a human brain.

 She learned to calculate the parameters necessary to fix the possible variables within the “positronic brain”; to construct “brains” on paper such that the responses to given stimuli could be accurately predicted.

 In 2008, she obtained her Ph.D. and joined United States Robots as a “Robopsychologist,” becoming the first great practitioner of a new science. Lawrence Robertson was still president of the corporation; Alfred Lanning had become director of research.

 For fifty years, she watched the direction of human progress change — and leap ahead.

 Now she was retiring — as much as she ever could. At least, she was allowing someone else’s name to be inset upon the door of her office.

 That, essentially, was what I had. I had a long list of her published papers, of the patents in her name; I had the chronological details of her promotions — In short I had her professional “vita” in full detail.

 But that wasn’t what I wanted.

 I needed more than that for my feature articles for Interplanetary Press. Much more.

 I told her so.

 “Dr. Calvin,” I said, as lushly as possible, “in the mind of the public you and U.S. Robots are identical. Your retirement will end an era and —”

 “You want the human-interest angle?” She didn’t smile at me. I don’t think she ever smiles. But her eyes were sharp, though not angry. I felt her glance slide through me and out my occiput and knew that I was uncommonly transparent to her; that everybody was.

 But I said, “That’s right.”

 “Human interest out of robots? A contradiction.”

 “No, doctor. Out of you.”

 “Well, I’ve been called a robot myself. Surely, they’ve told you I’m not human.”

 They had, but there was no point in saying so.

 She got up from her chair. She wasn’t tall and she looked frail. I followed her to the window and we looked out.

 The offices and factories of U.S. Robots were a small city; spaced and planned. It was flattened out like an aerial photograph.

 “When I first came here,” she said, “I had a little room in a building right about there where the firehouse is now.” She pointed. “It was torn down before you were born. I shared the room with three others. I had half a desk. We built our robots all in one building. Output—three a week. Now look at us.”

 “Fifty years,” I hackneyed, “is a long time.”

 “Not when you’re looking back at them,” she said. “You wonder how they vanished so quickly.”

 She went back to her desk and sat down. She didn’t need expression on her face to look sad, somehow.

 “How old are you?” she wanted to know.

 “Thirty-two,” I said.

 “Then you don’t remember a world without robots. There was a time when humanity faced the universe alone and without a friend. Now he has creatures to help him; stronger creatures than himself, more faithful, more useful, and absolutely devoted to him. Mankind is no longer alone. Have you ever thought of it that way?”

 “I’m afraid I haven’t. May I quote you?”

 “You may. To you, a robot is a robot. Gears and metal; electricity and positrons. — Mind and iron! Human-made! If necessary, human-destroyed! But you haven’t worked with them, so you don’t know them. They’re a cleaner better breed than we are.”